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"Vous pouvez compter sur nous, l'inverse reste à prouver" Tel est l'état d'esprit du Ségur de la Santé qui débute ce 25 mai !

25 mai : nos soignants obtiendront ils la ré-évaluation de leurs statuts et un plan de sauvetage de l’hôpital public alors que débute le Ségur de la Santé, nouveau plan promis par le chef de l’Etat ?

 

Après 3 mois sur le front, nos soldats du Covid-19 sont bien décidés à ne pas se contenter de promesses !

 

« Contexte sanitaire oblige, les responsables syndicaux et collectifs de soignants appelés au chevet de l’hôpital ne seront pas reçus physiquement, mais réunis lors d’une visioconférence à partir de 15h30. Selon des sources syndicales, près de 300 personnes devraient participer à ce “Ségur de la santé”, du nom de la rue où est implanté le ministère. » ( source Huffington) 

 


Pendant près de deux ans, les hospitaliers ont crié leurs conditions d’exercice, le délabrement de leur outil de travail et les risques encourus pour les usagers de santé. Deux ans de combats, de manifestations de grèves sur leur lieu de travail sans être entendus !

 

L’UPGCS avait soutenu et écrit au ministre de la santé et au chef d’Etat pour alerter sur cette situation mais à l’époque ce sujet n’était pas prioritaire et ne valait pas un rdv côté président et côté ministère, le conseiller de Mme Buzyn en poste à l’époque, nous avait répondu lors d’un entretien téléphonique que « ces revendications étaient aussi fondées que les propos du café du commerce » !


Nous avons tous conscience que c’est dans ce climat de fatigue et de dégoût face au déni de leurs conditions de travail que nos soldats du Covid se sont mobilisés et ont affronté les urgences chaque jour, obligés de faire face avec des moyens bricolés sur place, dotés souvent par des enseignes privées pour palier l’absence de masques de blouses de visières et de matériel d’intubation !

 

À l’heure où le Covid semble céder un peu en intensité mais redoutant une possible nouvelle vague, ils ne céderont rien !

 

Le constat est fort : manque de médicaments anesthésiques, équipes décimées car par manque de protection beaucoup de soignants sont infectés par le virus, épuisement de ceux encore en place et surtout colère quant aux « primes promises » là où ils réclamaient une revalorisation de leur carrière.

« C’est sans doute l’une des questions les plus emblématiques, quand l’on sait par exemple que la France est l’un des pays où le salaire des infirmières est le plus faible par rapport à la moyenne de l’OCDE. (28e sur 32). »


 Début  avril , ces enveloppes successives s’étaient uniquement traduites par une prime de 66 euros pour 11% des infirmières seulement, selon Thierry Amouroux le porte-parole du syndicat d’infirmiers SNPI.

 

Bien sûr le gouvernement lui-même a poussé les citoyens à reconnaître un statut de Héros pour les soignants, encourageant la population à applaudir quotidiennement, il a été proposé une mise à l'honneur le 14 juillet avec remise de médailles, mais tout ceci semble dérisoire face à l'ampleur de la tâche à mettre en oeuvre pour sauver un système de santé qui autrefois faisait la fierté de la nation ! 

Sans y mettre de considérations politiques, on ne peut que constater qu'en 25 ans les prises de décisions ont démantelé un service public prioritaire au fonctionnement de notre pays. 

 

Le Covid-19 aura-t-il au moins le mérite d'avoir remis en évidence les manquements tant dans nos hôpitaux, que dans la fabrication des médicaments et matériels médicaux pour lesquels il est urgent et impératif de relocaliser la fabrication afin de ne plus être dépendants des continents asiatiques ? 

 

Les soignants sont mobilisés déjà pour obtenir un chantier de refonte de ce système, les associations de patients ( dont l'UPGCS) sont sur le front également et vous pourrez lire dès cette semaine une action engagée par le regroupement de celles-ci depuis l'automne  2019. 

 

https://www.upgcs.org/2019/10/23/victimes-de-scandales-sanitaires-les-associations-de-d%C3%A9fense-se-mobilisent-solidairement/

 

Le temps perdu ne se rattrape jamais et nous déplorons que nos responsables politiques ne nous aient pas entendu quand nous leur faisions remarquer que la Santé était absente de la consultation nationale. 

 

Combien de souffrances, combien de décès auraient été épargnés si la Santé avait été au cœur des priorités ? 

 

Le Ségur de la Santé qui débute ce jour sera donc en ligne de mire de nos observations, nous soutiendrons et répercuterons les demandes des soignants, nous enverrons les revendications des patients mais nous espérons : 

 

une mobilisation de ceux qui applaudissaient chaque jour à 20 heures, car le jour d'Après c'est maintenant et c'est maintenant qu'il faut se mobiliser !  

Pour aller plus loin

Dans un article du 12 juin 2019, l'UPGCS attirait déjà l'attention sur le délabrement des conditions d'exercice dans les hôpitaux : 

"Le mal-être de tout le personnel qui aime son métier mais

déteste les conditions d’exercice imposées est palpable.

 

Pour le bien de tous y compris celui des patients, il faut améliorer le sort des urgences et de tous les services hospitaliers par une refonte intelligence du système de santé.

 

Aujourd’hui la médecine dysfonctionne. Le médecin de famille tel qu’il exerçait il y a 20 ans n’existe plus, les spécialistes libéraux sont hors de portée. Les directives imposées depuis des années ont désorganisé voire détruit la doctrine sanitaire française !

 

Ne nous étonnons plus que les urgences soient à l’agonie et nul doute que le nouveau plan santé corrigera les failles à l’horizon 2022.

https://www.ars.sante.fr/ma-sante-2022-pour-transformer-le-systeme-de-sante .... 

 

 

... Or, nos hôpitaux manquent de lits d’aval, de moyens, de personnel, de médecins, enfin de tout ! Autres insuffisances dans notre pays : les plateaux techniques et les ressources aériennes nécessaires aux héliportages rapides. Se dessinent donc, pour le malheur de tous, d’interminables et incompressibles heures d’attente à l’accueil et dans les couloirs. Et si c’était grave ? De tels services surchargés qui fonctionnent avec moins c’est selon les statistiques, 6% de décès en plus !

 

Même s’il est impossible de prévoir les variations de flux entrant, patients comme soignants sont excédés, les urgences étranglées sont devenues par manque de volonté des décideurs d’y remédier,  un lieu d’angoisse, de stress, de colère et de danger. En 20 ans, le nombre de patients pris en charge aux urgences est passé de 10 millions en 1996 à 21 millions en 2016. https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/27-7.pdf

 

Y a-t-il un capitaine à la passerelle du navire France et plus précisément à celle du Ministère de la Santé pendant cette crise sanitaire majeure  ?"

https://www.upgcs.org/2019/06/12/h%C3%B4pitaux-en-gr%C3%A8ve-y-a-t-il-un-capitaine-%C3%A0-la-passerelle-urgences/

 

https://www.upgcs.org/2019/06/06/autopsie-du-syst%C3%A8me-de-sant%C3%A9-public-alerte-maximale-envoy%C3%A9e-par-les-hospitaliers/

 

https://www.upgcs.org/2019/04/26/la-sant%C3%A9-grande-oubli%C3%A9e-du-constat-final-de-monsieur-emmanuel-macron/

Extrait d'un de nos courriers à Monsieur Emmanuel Macron

Courrier adressé le 26/04/2019 

A Monsieur Emmanuel Macron, Président de la République

A Monsieur Edouard Philippe, 1er Ministre

A Madame Agnès Buzyn, Ministre de la Santé et des Solidarités

A Madame Anne Bucher, Directrice Générale de la Santé et de la sécurité Alimentaire

A Monsieur Jérôme Salomon, Directeur Général de la Santé

A Monsieur Dominique Martin, Directeur Général de l’ANSM

A Madame Dominique Le Guludec, Présidente du collège de Gouvernance de l’HAS, 

 

Objet : demande d’audience sur des scandales sanitaires

 

 

Mesdames, Messieurs,

 

Le Grand débat prend fin et nous laisserons les Gilets jaunes en tirer leurs conclusions….

De notre côté, L’UPGCS, en partenariat avec l’Onsil et la Psy Unifiée, avait fait remonter les doléances des patients et des soignants. Des médecins, des chirurgiens, des pharmaciens s’étaient exprimés de leurs côtés afin que la Santé figure dans ce grand débat, et nous avions sollicité une entrevue à ce sujet…

 

Nous n’avons pas été écoutés et encore moins entendus… Ah si ! la vague promesse qu’il n’y aurait pas de fermetures d’hôpitaux sans accord des municipalités ! Mais comment faire fonctionner ceux-ci sans personnel ? Car c’est ce qui manque le plus dans ces mouroirs que sont devenus nos établissements publics !

 

Chaque jour amène sa nouvelle alerte sanitaire, les médicaments sont en pénurie dans notre soi-disant grand pays, ceux disponibles sont parfois plus dangereux que les maladies qu’ils sont censés soignés, (5FU, Levothyrox, Adrigyl, Gardasil, implants Essure, implants mammaires, sartans, implant cardiaque, Tavi, etc etc…).

 

Des associations se créent pour aider les malades, les rassurer, les représenter auprès d’un Ministère qui refuse de les entendre, de les recevoir !

Nous tentons de faire le lien entre les Autorités Sanitaires et les patients pour éviter cette inexorable montée de la défiance, de sauver un reste de Démocratie !

 

Mais votre gouvernement est sourd ! Mais en Démocratie, le gouvernement n’est pas vôtre ! Il ne devrait être que celui des citoyens et devrait entendre leurs demandes. Les urnes sont un moyen de représentativité de ceux-ci et non un muselage ! Mais là, on ne parle plus de Démocratie, car vous restez sourds et muets à nos demandes… Vous ne prenez plus la peine d’accuser réception de nos courriers de sollicitation et de nous signifier que vous prenez acte de nos propositions !

 

 Monsieur Macron nous a demandé de faire le point et de réfléchir à comment agir pour participer au relèvement de la France : c’est ce que nous faisons depuis des mois en alertant vos différents services sur les dysfonctionnements dans le secteur de la Santé et en proposant de participer activement aux réflexions et décisions prises. ... 

 

https://www.upgcs.org/2019/04/26/la-sant%C3%A9-grande-oubli%C3%A9e-du-constat-final-de-monsieur-emmanuel-macron/

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