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„Nous avons besoin d’autres vaccins„ l'avis d'un expert outre Rhin

Si en France, il est difficile de remettre en cause le pari de l'imminuté collective via la campagne vaccinale, qui est le seul choix des autorités actuellement, nous aurons tous été surpris le 16/08, d'entendre le 20 heures de France 2, oser le mettre à la une: les vaccins ne protègent que des formes graves et n'empêchent pas les contaminations. Le pari de l'immunité collective via la vaccination est un leurre dont on sort à pas de fourmis. 

C'est, du reste,  l'objet d'un mail de la Direction Générale de la Santé à l'ensemble des médecins généralistes , la semaine dernière : 

Suivre, enregistrer et comptabiliser les échecs vaccinaux avec recontamination

malgré un parcours vaccinal complet ! 

Pour sortir un peu des polémiques qui clivent la société française et empêchent tout débat scientifique raisonnable, nous avons porté notre attention sur ce qui se passe outre frontière. 

 

Merci à Ulrike, amie et adhérente de l'UPGCS, d'avoir traduit cet article pour nos lecteurs 

 

Traduction de l'article de Christian Braunsdorf

 

Les vaccins contre le Covid, qui ont, pour le moment, seulement une autorisation de mise sur le marché  conditionnelle, ont été développés pour éviter des formes graves de la maladie. Par contre, les vaccins actuels ne peuvent ni empêcher l’infection des personnes vaccinées, ni la transmission du virus d’une personne vaccinée à une autre personne. Un nouveau vaccin pourrait y remédier. 

 

Plus la campagne vaccinale avance, plus on peut constater que des personnes vaccinées attrapent la maladie. Même celles qui ont été vaccinées deux fois peuvent tomber malades.

Le RKI ( Robert-Koch-Institut) est formel: depuis février 2021, 8715 personnes vaccinées ont attrapé le Covid. Comme beaucoup d’infections se passent sans symptômes, il est probable que le chiffre soit beaucoup plus élevé.

 

C’est évident: Des personnes vaccinées peuvent s’infecter et transmettre le virus à d’autres personnes.  Tout cela complique l’interruption de la chaîne d’infections, particulièrement celle du variant Delta, dont on dit qu’il est plus contagieux.

 

Est-ce que nous avons besoin d’un vaccin qui ne peut pas seulement empêcher des formes graves de la maladie, mais aussi empêcher la transmission du virus, d’une personne vaccinée à une autre personne?

Un pulvérisateur nasal comme solution du problème?

Le docteur Ulrich Lauer qui fait des recherches sur une nouvelle génération de vaccins au CHU de Tübingen,  est en train de développer un pulvérisateur nasal. Cette forme de vaccination des muqueuses nasales est un porteur d’espoir depuis le début de la pandémie. Ce spray pourrait empêcher l‘infection même des personnes vaccinées.

 

Le virologue-chef de la Charité à Berlin, Christian Drosten, a déclaré das un Podcast du NDR en octobre 2020: „ C’est ce que nous voulons: un vaccin qui protège aussi les muqueuses nasales.

Un spray nasal qui stimulerait aussi le système immunitaire. Et quand quelqu’un reçoit toute une charge du virus dans le nez, ce spray pourrait freiner le virus à sa propagation. Une personne ne serait donc plus infectée et ne tomberait pas malade. Le virus serait bloqué dans le nez.“

 

Actuellement, 100 études cliniques de vaccins sont en cours,  dont 8 des soi-disant „ vaccins nasaux“.

 

Au printemps 2021, l’université d’Oxford a annoncé que le vaccin Astra-Zeneka avait été testé en forme de spray nasal. L’équipe du docteur Lauer fait des recherches sur un vaccin nasal.

Quel est le problème des vaccins actuels contre le Covid?

Docteur Ulrich Lauer:

 

„ Actuellement , nous disposons seulement de vaccins de la première génération. Ceux-ci ont été développés pour être mis sur le marché le plus vite possible. La seule condition qu’on demandait aux chercheurs était de développer un vaccin capables d’empêcher des formes graves de la maladie et donc de préserver de la mort. Le but est réaliste, car en général, les personnes vaccinées deux fois n’ont pas de formes graves de la maladie et ont plus de chance de ne pas mourir du Covid.

 

Ce dont nous avons besoin maintenant, ce sont des vaccins d’une nouvelle génération, qui sont aussi capables d’empêcher efficacement la transmission du virus des personnes vaccinées à d’autres. C’est ce qui se passe actuellement.

Les vaccins actuels, c’est-à-dire de la première génération, ne peuvent pas empêcher

que les personnes vaccinées transmettent l’infection“. 

Comment peut-on réussir à empêcher la transmission ?

 

„Le SARS-CoV-2 est un virus respiratoire, donc un virus qui entre par voie respiratoire. Donc, il est important de créer un vaccin qui fait son travail là où le virus entre dans le corps, pour le bloquer le plus tôt possible. "

 

  • Vous faites des recherches sur un vaccin nasal….

 

„Oui, puisque les voies respiratoires sont la porte d’entrée pour le virus. C’est ici qu’il faut ériger une barrière efficace“.

 

  • Mais le corps- réagit-il  autrement à une vaccination par voie nasale que par une injection dans le muscle du bras?

 

„En effet: Le vaccin injecté dans le bras pousse le système immunitaire à produire des anticorps IgG. Un vaccin nasal, par contre, fait aussi augmenter les anticorps IgA, à savoir dans les voies respiratoires, là où le virus peut entrer dans notre corps.

 

Après une vaccination nasale, ces anticorps IgA attendent l’arrivée des intrus dans le nez. Si les particules du SARS-CoV-2 virus arrivent, elles seront neutralisées tout de suite et il n’y aura pas d’infections“.

 

 

  • Et comment cette vaccination nasale fonctionne-t-elle?

 

„Nous travaillons aussi à notre vaccin à vecteur viral de la deuxième génération avec un virus porteur (comme celui d’astrazeneca).

 

C’est un virus inoffensif pour l’homme, qui transporte une partie du matériel génétique du Corona virus dans notre corps pour y déclencher une réponse immunitaire forte. Ensemble avec des chercheurs du Max-Planck-Institut de Munich nous travaillons à un virus que nous avons  modifié génétiquement d’une façon spécifique, le Sendai.Virus. Ce virus ne peut plus se multiplier dans le corps, ce qui le rend très sûr. Ainsi, il sera possible de vacciner même des personnes qui souffrent d’un système immunitaire déficitaire“.

 

  • Et ce virus porteur transporte-t-il des particules du matériel génétique du Corona Virus dans le corps humain?

 

„Oui, cette protéine Spike du SARS-CoV-2 est la clé pour ouvrir la cellule. Grâce à cette protéine Spike le virus peut pénétrer dans la cellule. Les anticorps IgA, qui ont été produits après la vaccination nasale, s’accrochent à la protéine Spike, empêchent l’entrée du virus et ainsi l’infection. L‘infection est étouffée dans l’oeuf“.

 

  • Peut-on donc empêcher des infections futures?

 

„Oui, parce que le virus pourrait être éliminé au moment de l’entrée dans les voies respiratoires. Donc, il ne pourrait pas attaquer les organes comme le coeur, les poumons, le foie ou les reins.

Le point faible des vaccins actuels contre le covid pourrait être éliminé. Pour la première fois, une immunité stérile pourrait être assurée.

C’est-à-dire  tous les corona virus  seraient neutralisés complètement à l’entrée dans le nez. L’immunite collective, qu’on appelle l’immunité du troupeau en Allemagne , ne serait plus très loin“.

 

  • Où en êtes-vous dans vos recherches?

 „Les premiers prototypes pour cette nouvelle forme de vaccination sont déjà produits. Nous croyons que l’année prochaine nous serons capables de faire les premières études cliniques. Nous profitons du fait que le principe de la vaccination nasale est déjà appliqué dans la lutte contre la grippe. Des vaccinations nasales sont déjà autorisées pour les enfants“.

 

  • Une vaccination nasale simplifierait beaucoup de choses

 

„Oui, l’application est bien sûr beaucoup moins compliquée, comme celle d’un spray contre le rhume des foins, que tout le monde connaît bien. Des vaccinations en séries pourront simplifier la logistique, surtout dans les pays en développement“.

 

  • Une seule dose suffirait-elle pour atteindre une immunité durable?

 

„Ce n’est pas encore sûr, mais de toute façon ce sera une question du dosage. Il faut des études cliniques pour voir plus clair. Mais pourquoi pas faire une vaccination nasale pour booster la première vaccination intramusculaire?

 

Les chiffres montrent  que les vaccinations hétérologues peuvent améliorer l’efficacité du vaccin.

Mais il faudrait adapter continuellement ces vaccins pour qu’ils soient efficaces dans la lutte contre les variants nouveaux“.

 

  • Croyez-vous qu’on pourra un jour acheter votre produit sur ordonnance, dans une pharmacie?

 

„Ce serait la solution la plus facile. Mais probablement, en Allemagne, on aura besoin d’une ordonnance. Dans les autres pays, ce sera moins compliqué, comme c’est déjà le cas quand on veut acheter un spray nasal contre le rhume des foins“.

 

  • Monsieur Lauer, on vous remercie de cette interview. 

L'UPGCS remercie Ulrike pour ce partage

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