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 L’impact économique et professionnel du Covid long  précarise dangereusement les malades

71 mois de coexistence avec le Covid long laissent des services désorganisés par l’absence de leurs salariés, des DRH doutant de la motivation de leurs employés, ou un manque de main d’œuvre s’amplifiant dans tous les pays touchés.

 

Autant de preuves de l’impact économique réel de cette pathologie nouvelle au niveau international ?

 

La tranche d’âge concernée ? (Des actifs de 20 à 50 ans, en période de concrétisation des projets personnels et professionnels, moteurs de l’économie nationale) ne devrait-elle pas inciter les décideurs à repenser les modalités des prises en charge administratives ?

 

Sur le plan individuel côté victimes et notamment celles de 2020, les messages sur les réseaux, traduisent une angoisse accrue depuis quelques semaines : l’approche du terme de leurs droits à indemnisation ou des propositions de médecins experts à statuer avant la fin de leurs droits de « la consolidation de leur l’état »  soit vers :

  • un retour à l’emploi chez des malades avec des hypométabolismes qui sont des signes suffisants à l’inaptitude au travail, à la conduite de véhicules ou à la prise de décisions
  • une inaptitude définitive à la fonction exercée précédemment.

Quid des années d’investissement personnel, de formation, d’ambitions professionnelles ?

Quid des traitements émergents ?

 

Ne conviendrait-il pas de redéfinir les ponts entre congés de longue maladie et retour à l’emploi en les adaptant :

  1.  à cette catégorie de malades touchés
  2. à la nouveauté de cette pathologie pour laquelle chaque jour amène une nouvelle observation scientifique
  3. à la probabilité future  de traitements émergents agissant sur les causes physiopathologiques du CL ?

 

Ne  serait-il pas bénéfique pour les entreprises et pour les victimes du CL de créer des ALD et des grilles de référence pour la reconnaissance du statut des malades, de la gravité des symptômes et d’adapter les possibilités et les conditions du retour à l’emploi ?

 

 

Une réflexion sur ces thèmes, concertée  entre les ministères de la santé, du travail, les ARS,  la CPAM, la MDPH,  les associations d’usagers et les syndicats, éviterait ces drames sociaux.

 

 

Les covids longs de 2020 arrivent à la fin de leurs droits .

Le plus souvent, elles ont été infectées en milieu professionnel ( confinements, fermeture des lieux de loisirs, restrictions de circulation, couvre-feu …)

En guise d’applaudissements, les abandonnerions nous dans la précarité ?

Des mesures économiques urgentes sont attendues par les victimes.

L'alerte de l'UPGCS auprès de la DGS

Nous avons été reçu par Mr Buttet auquel nous avons fait part de nos constats et des attentes des malades. 

Nous avons tenté de faire entendre la détresse de malades qui approchent les 3 années de cohabitation avec la maladie et donc tombent dans la précarité financière. 

Voici les points abordés : 

  •  La nécessité d'un décret en urgence pour mettre en place la loi "plateforme covid long' votée en janvier 2022 qui permettra d’évaluer l’étendue du drame sanitaire qui se joue actuellement, comme le souligne l’OMS. La loi est votée, le décret était promis par Olivier Véran pour le 1er trimestre 2022. Le gouvernement manque à ses engagements.
  • L'ALD spécifique covid long puisqu'il y a maintenant des moyens d'objectiver cet état avec de nouveaux examens qui n'existaient pas en 2020 et 2021
  • La prolongation des couvertures sociales, trop de malades étant en grande précarité : les médecins du travail et de la CPAM anticipent sur le devenir de la maladie, en rendant des expertises non fondées.
  • Une coordination de l'information vers le ministère du travail, la CPAM et l'ensemble des médecins experts. Les malades n'ont pas à justifier de la non-consolidation de leur état, ce sont les experts qui doivent être formés et informés dans le cadre de cette pathologie nouvelle pour laquelle chaque semaine apporte de nouvelles informations . Une commission doit être mise en place pour les informer sur la maladie et notamment qu’actuellement, nul ne peut être déclaré comme « guéri » ni « consolidé » ni « inapte définitivement ».
  • Une concertation avec l'éducation nationale pour une prise en charge particulière et adaptée des enfants covids longs
  • L’urgence de mettre en place des actions au regard de l’état de détresse des malades, confrontés à la difficulté d’une pathologie épuisante et handicapante, et aux difficultés administratives. L’UPGCS, Covidlong solidarité portent à bout de bras depuis des mois des malades près à franchir le seuil de non-retour, comme les cas de suicide ou d’euthanasie assistée qui nous attristent d’autant plus qu’ils sont le fait de personnes jeunes, actives avant leur maladie. Recensés sur la plateforme, les covids longs devraient avoir un suivi social pour les aider dans leur quotidien, leurs démarches.
  • Gérer les communications grand public, et obtenir que le covid long soit reconnu une maladie réellement somatique et non psychosomatique. Ces diagnostics participent à plonger les malades dans un sentiment de déni , et les prises en charge orientées uniquement vers le psy amènent les malades à l’abandon de toute thérapie.

 

Nous proposerons cette alerte au congrés de Nancy, sous forme d'abstract en espérant qu'elle soit acceptée

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