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Témoignage du parcours "administratif" d'un covid long.

 Première infection covid début mars 2020. Prises en charge désastreuses (à 4 reprises) dans un hopital du Val de Marne, nous en étions qu'à la génèse...

On me disait que j'avais juste une petite grippe et que le Doliprane demeurait la solution la plus efficace...oui, biensur !

Je dois preciser qu'un premier test PCR le 8 mars 2020, révélait une infection , très probablement covid, mais pas de grippe m'a t on dit.

Le 11 mars 2020 un test PCR ne montrait aucune trace de covid mais une grippe évidente. Le 17 mars 2020 je me rendais encore dans cet hopital. Le médecin qui m'avait osculté se tenant à distance (2 mètres de moi) me demandait de ne plus venir, et surtout de ne plus les déranger, parce que je n'avais rien, et que c'était juste un syndrome d'angoisse.

Je décide alors une consultation auprès d'un medecin de ville, qui, affolé m'éxige de passer un scanner pulmonaire d'urgence.

Constatation officelle d'infection covid par scanner 25 mars 2020, stipulant entre autre 30% de diminution de capacité respiratoire

Le 27 mars 2020 après avoir contacté le 15, j'étais emmené de toute urgence dans ce même hopital par une ambulance, qui me mettait aussitot sous oxygène, je revivais!

 

Après une batterie de tests, d'un cliché radio, saturation en dessous de 74 par moment, le médecin de l’hôpital m'affirmait que je n’avait strictement rien et que la meilleure chose qu’il me restait a faire était de rentrer tranquillement chez moi (alors qu'il savait la prise en charge par l'ambulance). Il était 2 heures du matin .

Par chance j’étais en possession du compte rendu du scanner du 25 mars. Je me suis donc empressé de le montrer à ce médecin. Il était tellement confus et n'avait plus de mot qu'il me demandait de m'en aller de l'hopital sous peine de faire intervenir le personnel de sécurité!

Mince son égo était touché! Mon état de santé n'a fait qu'empiré les jours, les semaines, les mois qui ont suivi !

Quand je pu consulter mon medecin traitant, lui même infecté très serieusement par le covid, il à tout de suite pris très au serieux mon inquiétant état de santé.

 

Après toutes tentatives de soins, ce même médecin traitant demandait début mai 2020 à la CPAM de l'Oise une reconnaissance ALD , pour symptômes respiratoires graves suite infecton covid, avec une sérologie positive accompagné d'un test PCR positif ( test du mois de mars).

Une semaine après, la sécurité sociale répondait d'un accord pour une ALD de 1 an avec effet rétroactif mars 2020. Cette ALD a évidemment permis une prise en charge 100% de tous les soins liées à l'infection covid, et ce, quels qu'ils soient.

 

Inutile que je m'attarde sur mon état de santé, les afficionados connaissent ce bonheur !!!

 

L'ALD à été reconduite de mai 2021 à mai 2022, puis de mai 2022 à mai 2023, toujours à la demande de mon médecin traitant.

 

J'ai été indemnisé au titre de "l"arrêt de travail" de Juillet 2020 à décembre 2023, car le médecin conseil a décidé de stopper l'indemnisation et de basculer vers l'invalidité.

 

En ALD l'indemnisation pour arrêt de travail dure 3 ans maximum. Ce même médecin reconnaissait la grande pénibilité que vivent l'ensemble des covid long et des conséquences sur leur quotidien, principalement professionelles.

 

Aucun doute pour lui que les covid long soient impactés d'un changement de vie auquel ils doivent faire face, d'ou sa decision évidente (pour lui) de mise en invalidité, et , reconnaissant lui même une considération désastreuse de certains malades par manque de connaissances et par trop de certitudes de certains médecins ou specialistes en manque d'informations.

 

Ce que je pense de la situation c'est que d'une part il ne faut pas hesiter à changer de médecin qui émettent des doutes sur votre état de santé ( c'est dans la tête, c'est à cause de vos antécédents, peut être êtes vous dépressifs...et j'en passe).

 

Ces médecins NE DOIVENT PAS prendre le pas sur votre vie, vos ressentis et vos souffrances! D'autre part, continuez à affirmer ce que l'infection covid à eu comme réel impact sur votre vie et ne lâcher jamais espoir, car c'est ce que j'ai fais et qui m'a permis cette prise en charge.

 

Nous ne sommes par responsable de cette infection et devons de toute évidence être soignés !

 

Dan , pour l"UPGCS 

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