Dès sa création, l'UPGCS a souhaité mettre en parallèle les conditions des patients et celles des soignants, pris au piège d'un système de santé où l'Humain a disparu derrière la notion de profits.
La pétition pour la reconnaissance de la crise sanitaire dans le scandale levothyrox, mettait déjà en avant la nécessité d'Etats Généraux de la Santé.
En juillet 2018, nous apportions notre soutien aux actions de l’Hôpital Pinel d'Amiens qui a enchaîné 7 mois de grève, 110 nuits de camp en travaillant sans écoute ni des médias ni du ministère.
En octobre, nous expliquions à nos lecteurs l'importance des conditions de travail des soignants pour une prise en charge des usagers de santé. (pour relire notre article de blog du 17 octobre 2018)
En Novembre, nous nous sommes associés aux manifestations des infirmiers et infirmières oubliés du plan Santé, sans trop de couverture médiatique malheureusement.
En janvier, nous avons relayé les appels de Sabrina-Aurore Ali Benali, jeune interne dans un service d'urgence, interpelle sur sa page Facebook " Sabrina Aurora " la ministre de la Santé sur l'état alarmant de l'hôpital en France. Son livre est une analyse de terrain implacable sur le délitement de notre système de santé public.
Dès février, l'UPGCS a agi pour que la Santé soit inscrite au Grand Débat national, en écrivant au Président Macron, au Premier Ministre et aux députés et sénateurs.
En avril, nous faisions ce constat terrible que la Santé était la grande oubliée du grand débat !
En partenariat avec L'Onsil et La Psy Parisienne Unifiée, nous avons pris notre plus jolie plume protocolaire pour solliciter un entretien avec l'un des deux premiers personnages en charge de la République, Mrs Emmanuel Macron et Edouard Philippe afin de leur exposer l'autopsie de ce système de santé, ce délitement auquel participe notre Ministre de la Santé, qui ne veut pas entendre l'analyse de terrain des soignants et des usagers de santé. Elle reste irrémédiablement bloquée sur des données de technocrates éloignées des souffrances du personnel soignant et des malades.
Aujourd'hui, les hôpitaux de France, les services d'urgence sont en grève et les médias relaient enfin ! Madame Buzyn critique toujours ces formes de grève et réquisitionne d'office pour faire survivre un semblant de prise en charge des patients.
Mais pourquoi n'avoir pas voulu nous entendre soignants et patients quand nos demandes suivaient la procédure protocolaire et cherchaient une mise à plat des besoins vitaux à un fonctionnement optimal ?
Les chiffres des technocrates, les optimisations prévisionnelles de budget sont loin de la réalité! Le système de santé public qui faisait l'apanage de la France mondialement est mort à force de réformes et de coupes budgétaires sans prise en compte du terrain !
Soyez tranquille Madame la Ministre de la Santé, les patients ne peuvent bloquer le système économique du pays, car par définition ils sont malades !
Mais ils sont main dans la main avec leurs soignants, conscients de leurs conditions de travail et conscients que leurs revendications ne sont pas égoïstes mais concernent la prise en charge des usagers du système de santé, notamment lors du mouvement prévu le 11 juin prochain.
Nous avons envoyé une nouvelle demande d'entretien avec le Premier Ministre qui seul, pourrait débloquer une situation que les propos de Mme Buzyn viennent d'envenimer malheureusement !
Pour l'UPGCS, Annie Notelet
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Boin (samedi, 08 juin 2019 17:36)
Le fric il y en a...