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Alerte: Covid-19 et AINS, danger !!

Alerte du jour dans les médias, donnée ce jour consécutivement à  un message du Ministre de la Santé, Olivier Véran : les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont dangereux pendant cette période de contamination possible par le Covid-19 ! 

 

L'UPGCS avait devancé et alertait déjà depuis la semaine dernière ! 

 

Les AINS peuvent entraîner des complications en cas d'infection virale. 

 

On comprend bien cette phrase : ils ne seront pas responsables de votre exposition éventuelle, là c'est à vous de jouer les règles de mise en sécurité largement répétées sur ce site et sur les sites officiels. Mais en cas de contamination, ils exposent plus leurs usagers à des aggravations souvent liées au blocage des réponse inflammatoire aiguë et donc la réponse immunologique nécessaire ! 

 

Ce qui se vérifie malheureusement actuellement avec des cas de personnes jeunes en soins intensifs mais qui prenaient des AINS ! 

 

En Italie, on observe dans les cas les plus graves 50/100 de personnes de moins de 60 ans, ( différence du Covid-19 et de la grippe saisonnière pour laquelle les complications sont attendues majoritairement dans la tranche supérieure à 70 ans, sauf pathologies particulières). 

 

 

Il est trop tôt pour avoir toutes les données mais les traitements en vente libre des AINS, la regrettable habitude de l'auto-médication par anti-douleurs pris par recherche de confort plus que par nécessité absolue, pourraient être une explication à ces aggravations de la maladie chez des sujets pour lesquels logiquement l'immunité, et la résistance physique devraient permettre de supporter ce virus sans pneumonie majeure. 

 

Aussi pas d'auto-médication, contactez vos médecins par téléphone

avant d'initier ce type de traitements, ou de l'intérêt de sa poursuite ! 

 

http://m.20minutes.fr/sante/2739835-20200314-coronavirus-direct-republicains-democrates-entendent-adopter-mesures-urgence-etats-unis

Rappel de nos recommandations antérieures ci-dessous  

 Prudence avec les AINS en cas de pneumonie communautaire comme Ibuprofène, Diclofenac ...!

 

Les AINS sont fréquemment prescrits en pratique quotidienne en cas de pneumonie aiguë communautaire, notamment pour réduire la réponse inflammatoire locale, la fièvre et la douleur. De plus, en améliorant la vascularisation pulmonaire, ils sont susceptibles d’améliorer les échanges gazeux pulmonaires.

 

Mais ce bénéfice attendu ne se retrouve pas dans les études épidémiologiques qui montrent, au contraire, une augmentation globale de la fréquence des pleurésies communautaires compliquées chez les utilisateurs d’AINS (un risque multiplié par 2,57 avec l’ibuprofène par exemple).

 

D’autres études ont confirmé que l’exposition récente aux AINS était, en population pédiatrique, un facteur associé à la survenue d’une complication (le risque est multiplié par 1,9 à 4,0). Le même constat vaut pour l’adulte, principalement chez les nouveaux utilisateurs. Ce que les auteurs expliquent par une augmentation du délai entre le début des symptômes et l’admission, ainsi qu’entre le début des symptômes et l’antibiothérapie.

 

« Le fait que le paracétamol ne soit pas impliqué semble suggérer un effet propre aux AINS » a signalé Damien Basille (Amiens) qui ajoute que c’est probablement aussi parce que les AINS bloquent la réponse inflammatoire aiguë et donc la réponse immunologique qu’ils sont responsables de l’augmentation de fréquence des complications liées aux pneumonies communautaires.

 

Ce sont les patients plus jeunes avec moins de comorbidités et les nouveaux utilisateurs qui sont le plus à risque, sans qu’il n’y ait cependant d’impact sur la morbidité, a-t-il conclu.

 

Prudence aussi avec les corticoïdes !

 

 Apparemment, les corticoïdes réduisent la morbidité et mortalité dans les pneumonies bactériennes... mais ce n’est pas pareil dans les pneumonies virales (cela pourrait être dû, entre autres, à leur effet immunosuppresseur) : 

 

 "Quid du bénéfice de la corticothérapie chez les patients présentant une pneumonie grippale ?

  

Afin de répondre à cette question, les auteurs de cet article ont effectué des recherches dans PubMed, EMBASE, MEDLINE, le Cochrane Central Register of Controlled Trials et les bases de données du Web of Science pour des études publiées entre 1946 et janvier 2019, sans limitation de type ou de langue de publication.

 

Deux chercheurs ont examiné indépendamment tous les titres et résumés des études comparant les corticostéroïdes à un groupe témoin chez des patients atteints de pneumonie grippale, évaluant la mortalité, la durée du séjour en soins intensifs, les jours de ventilation mécanique et les taux d'infection secondaire. Les études ont été exclues si elles portaient sur des patients âgés de moins de 18 ans ou si elles avaient été publiées en tant qu'études, examens ou rapports de cas non contrôlés. Les enquêteurs ont contacté les auteurs des articles originaux pour toute information manquante. Les biais ont été évalués à l'aide de l'échelle de Newcastle-Ottawa, les désaccords étant résolus par consensus. Des analyses de sous-groupes ont été effectuées en fonction des types de virus. Le biais de publication a été évalué à l'aide d'un diagramme en entonnoir.

 

Dix études (5 études rétrospectives et 5 études prospectives) englobant 6 548 patients répondaient aux critères d'inclusion avec 2 564 patients ayant reçu des corticostéroïdes et 3 984 n'en ayant pas eu. Huit études (n = 4 414 patients) ne comprenaient que des patients atteints de la grippe de type A(H1N1), une étude (n = 288 patients) ne comprenait que des patients atteints de grippe de type A(H7N9) et une étude (n = 1 846 patients) ne comprenait que des patients atteints de grippe de type A, B ou C. L'âge moyen des participants variait de 33 à 53 ans et 41 % à 69 % des patients étaient des hommes.

 

De moins bons résultats sous corticothérapie

Dans l'ensemble, l'utilisation de corticostéroïdes a été associée à une augmentation de la mortalité, à un taux plus élevé d'infections secondaires et à une durée de séjour plus longue dans les unités de soins intensifs. Toutes les études ont été jugées de grande qualité

(définie comme un score > 6 sur l'échelle de Newcastle-Ottawa) et le diagramme en entonnoir n'a montré aucun signe de biais de publication.

Ces résultats défavorables dans le groupe corticostéroïdes peuvent être dus à une immunosuppression entraînant une virémie prolongée, à des taux accrus d'infections secondaires (y compris la pneumonie bactérienne) ou à des effets indésirables liés aux corticostéroïdes (par exemple, hyperglycémie, rétention de liquide, dysrythmies).

 

De nombreuses limitations mais un message : les corticoïdes, ce n’est pas automatique

 

Cette étude comporte les limitations inhérentes à ce genre de revue de la littérature : caractère rétrospectif des études, hétérogénéité clinique importante en ce qui concerne l'âge, les comorbidités ; différences dans le type des corticoïdes utilisés, dans la dose et la durée entre les études ; majorité des études n'évaluant que la souche H1N1 avec une seule étude évaluant plusieurs souches de virus de la grippe ; absence d’essai contrôlé randomisé ; possibilité que les patients les plus malades aient reçu des corticostéroïdes, ce qui a pu conduire aux mauvais résultats dans ce groupe ; peu de données sur les taux d'utilisation concomitante des antiviraux.

 

Enfin, cette étude n'a pas évalué spécifiquement ces effets chez les patients souffrant de troubles respiratoires chroniques (ex : asthme, BPCO), de sorte que les stéroïdes doivent toujours être administrés, le cas échéant, en fonction du trouble respiratoire sous-jacent du patient.

 Source : Dr Bernard-Alex Gaüzère, jim le 23/01/2020

 

https://www.upgcs.org/2020/03/10/covid-19-et-maladies-thyro%C3%AFdiennes-y-a-t-il-un-risque-suppl%C3%A9mentaire/

 

https://www.upgcs.org/2020/03/12/sars-covid-19-le-conna%C3%AEtre-pour-mieux-lui-faire-barri%C3%A8re/

 

 

Un numéro vert répond à vos questions sur le Coronavirus COVID-19 en permanence, 24h/24 et 7j/7 :

 0 800 130 000.

 

En cas de signes d’infection respiratoire (fièvre ou sensation de fièvre, toux, difficultés respiratoires) si vous habitez dans une zone où circule le virus ou dans les 14 jours suivant le retour d’une zone où circule le virus :

Contactez le Samu Centre 15 en faisant état de vos symptômes et de votre séjour récent.

Evitez tout contact avec votre entourage;

Ne vous rendez pas chez votre médecin traitant ou aux urgences, pour éviter toute potentielle contamination

https://www.gouvernement.fr/info-coronavirus

 

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